10/02/2013
La pauvreté multi-forme = les années galère (ou vice et versa)
La précarité et la vulnérabilité, sont des phénomènes qui peuvent dorénavant toucher tout le monde, au hasard des moments de la vie. Chacun (e) peut se retrouver dans un abîme de galère de façon soudaine, alors que personne ne nous prépare à ce type de situation. Le choc est d’autant plus grand pour ceux qui n’étaient pas atteint dans les précédentes décennies. Ainsi, des étudiants peuvent se retrouver dans des cas de pauvreté extrême et des difficultés à financer leurs études. Des entrepreneurs peuvent passer en moins d’un mois d’une vie confortable à la vie dans la rue, suite à une spirale rapide de réactions en chaine. Des familles monoparentales, se retrouvent en dessous de la ligne flottaison et fragilisés à la moindre variation de leurs revenus. De manière générale, les vagues de licenciements préventifs/massifs/brusques projettent une foule de gens ordinaires sur le bas-côté de la route, sans y être préparés. Si dans le passé, la pauvreté pouvait être un concept normalisé par des économistes, aujourd’hui la paupérisation peut atteindre tout le monde, selon des niveaux d’agressivité plus ou moins forts et pour une période plus ou moins longue. Nous entamons un cycle d’années galère où tout le monde peut être concerné dans la vie réelle. Si nous avons été habitués à avoir accès aux soins médicaux, à un logement, à une alimentation suffisante, etc il faut maintenant avoir conscience que notre immunité n’est pas absolue dans le futur… Or il est usuel de constater que les médias ou le système économique, passe sous silence ces nouvelles formes de pauvreté qui se retrouvent dans un angle mort. Parler des galères, c’est le risque d’évoquer un phénomène qui pourrait nous atteindre nous-même, d’où cette amnésie. C’est un sujet qui fâche, comme les maladies graves, la mort, la vieillesse, etc bref tout ce qui dérange. Dans ce contexte, il est vital de pouvoir éclairer ces années galère et identifier les solutions possibles (dans le monde réel), loin de tout débat politique ou polémique. Il existe des solutions individuelles pour développer son autonomie et sa résilience. Face aux impossibilités de l'État (ou le Léviathan), il faut au minimum faire la lumière sur la diversité de ces situations de vie difficile et partager les infos pour y faire face !
René Duringer
15:08 | Tags : alimentation, besoins, carence, chômage, dèche, déclassement, dénuement, détresse, exclusion, faim, free-lifers, galère, indigence, insuffisance, locavore, logement, marginalisation, maslow, misère, mouise, paupérisme, pauvres, pauvreté, pénurie, poor, poverty, précarité, privation, ruine, sdf, slasher, solidarité, souffrance, survie, vulnérabilité, accès soins médicaux, reconnaissance | Lien permanent | Commentaires (0)
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